Pour commencer cette série de portrait, je voulais commencer par quelqu’un qui m’a immédiatement marqué par sa disponibilité et son parcours.

Dans l’univers du tchoukball, il y a des héros qui brillent un peu plus fort que les autres.

Pense à une athlète qui donne tout pour sa passion. Elle n’est pas seulement une championne quand elle gagne ; elle inspire parce qu’elle vit son rêve avec passion et persévérance.

J’ai l’immense privilège de pouvoir partager un moment unique, autour d’un bon repas, avec Lydia Favre, tout juste auréolée avec les Dragons du titre de vainqueur de la Coupe de Suisse. On commence les questions naturellement avec ce dimanche exceptionnel.

Le jour d’après, comment tu te sens ?

Fatiguée mais pour les bonnes raisons. Très fière de cette victoire en Coupe pour les Dragons, malgré l’adversité, après une demi-finale et finale chargées d’émotions.

Les Dragons, c’est ?

Les Dragons, c’est une équipe qui veut amener le sport à un autre niveau. J’ai trouvé ma place dans cet effectif pléthorique où chacun tient son rôle avec passion.

Mon meilleur souvenir avec ce maillot ?

Le titre de ce dimanche, vainqueur de cette Coupe Suisse pour la première fois.

Dans le vestiaire, qui est le champion des blagues les plus pourries ?

Jeff, sans aucun doute.

Le mec toujours en retard à l’entraînement ?

David Go

Mon surnom ?

Le « L »

On en vient tout naturellement à ce sacre ultime en août 2023 et l’équipe de Suisse.

Si je te dis le 5 août 2023, tu me réponds…

Championne du Monde !!!

Tes émotions à ce moment-là ?

J’ai pleuré !! On s’était fait une promesse avec ma sœur que l’on jouerait un championnat du monde ensemble, n’ayant pu participer au précédent. On a atteint le sommet de l’Everest, ensemble !!!

Pratiquement une année après ce titre, avec le départ de certains cadres de l’équipe, comment se passe le passage de témoin avec les nouvelles ?

Tout se passe en douceur, malgré la perte de stabilité au niveau collectif. Le futur arrive avec une fraîcheur bienvenue et un potentiel de fou.

Ton objectif aux Européens ?

Je ne vais pas en Italie pour être 2ème, donc la victoire !!!

Lydia nous enseigne une chose incroyable : peu importe combien de fois tu tombes, l’important c’est de se relever encore plus fort. Ses histoires ne sont pas juste des victoires ; elles sont des preuves que quand on veut quelque chose, vraiment, et qu’on y met tout notre effort, on peut atteindre les étoiles.

Je voulais connaître aussi l’autre côté du miroir, la Lydia côté ville.

Quel est ton job dans la vie de tous les jours ?

Après avoir été indépendante et propriétaire d’un magasin de bonbon, je travaille aux urgences des Hôpitaux Universitaires de Genève comme apprentie employée de commerce.

Je me suis rendu compte qu’il était, à ce jour, très important d’avoir au minimum un CFC et j’ai repris une formation.

Que sais-tu faire que peu de gens peuvent ?

Je suis une bricoleuse de fou !!!

A part Chantal Goya dans ta playlist, t’écoute quoi comme musique ?

La plupart du temps, de la musique calme, je n’ai pas d’artistes attitrés.

Un film ?

Spirit, l’étalon des plaines – pour la liberté que le film exprime.

Si tu étais quelqu’un d’autre ?

Michelle Obama, une des femmes qui m’inspire le plus.

Et si tu gagnais 1’000’000 CHF au loto ?

J’ouvre mon entreprise et deviens ma propre patronne. Je crée aussi une fondation pour le développement du tchoukball.

Inversons les rôles, pose-moi une question ?

J’aimerais savoir qui tu es, en mettant à part le fait d’un papa fier de ses enfants ?

Comme certaines personnes le savent et toi aussi, j’ai joué comme gardien de but pour le Genève-Servette HC dans les années 90.

Actuellement, je travaille comme business developper dans une grande boite d’électroménager suédoise. Et je suis tombé dans la marmite tchoukball grâce à ma fille !

Notre interview se terminant, je remercie Lydia pour le temps accordé. En faisant la synthèse de tout cela, quelques éléments sont ressortis.

Lydia nous montre qu’avec de la passion et du travail, rien n’est impossible. Chaque défi est une chance de montrer ce qu’on a dans les tripes.

Croyez en vos rêves, travaillez dur, et ne laissez jamais personne vous dire que vous ne pouvez pas y arriver. Pour elle, le ciel n’est pas une limite, mais juste le début d’une grande aventure.

 

Interview réalisée le 4 mars 2024 par David Rohrbach